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bien aliéner à son profit la rente de 3,ooo livres, qu'aux termes de son contrat de mariage, lui faisait M"10 d'Esclavelles, sa mère (i).
Mm0 d'Epinay était profondément blessée de la conduite de son mari et du manque absolu de pudeur dont il témoignait en établissant deux filles galantes, entretenues par lui, à Epinay même, où le souvenir de M. et Mme de Bellegarde était si vivant encore; élie consentit pourtant à lui venir en aide, mais elle exigea que M"e d'Orge­mont et ,sa sœur fussent renvoyées à Paris,- et M. d'Epinay obéit à cette injonction (2).
On était alors en 1755, et depuis 1751, date.de
'la mort de son père, le prodigue avait dépensé
1,5 oo,ooo livres. De 1755 à 175 9, ce fut pis encore.
Poussé comme par un esprit de vertige, il se
rendit acquéreur de plusieurs immeubles dans le
faubourg Saint-Honoré,-des démolit, les recon-
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(1)  Archives nationales,'Y, 5o3.4..
(2)  Toute satisfaction d'amour-propre mise à part, je ne crois.pas que Mm° d'Epinay eut beaucoup à se féliciter de son triomphe en cette occasion, car, chassées d'Epinay, M"" Verrière allèrent occuper à Auteuil un joli domaine, très bien aménagé, et où elles firent édifier un petit théâtre, le tout très probablement aux frais dE M. d'Epinay.